Si tu aimes les créatures mythologiques et les illustrations à l’aquarelle, tu es pile au bon endroit. Dans cet article, on va évoquer ensemble quelques membres éminents du bestiaire fantastique issus de différents univers.
D’où viennent mes créatures mythologiques préférées
Si tu me découvres en lisant cet article, sache que je suis une rôliste passionnée depuis l’adolescence et que la plupart de mes inspirations viennent de Donjons et Dragons, Warhammer, mais aussi de tous les romans de fantasy que j’ai lus au fil des années. Sans oublier les livres sur le thème de la mythologie grecque, dont je suis une grande fan, comme toi peut-être.
Je suis donc rompue aux innombrables monstres et créatures de légende dont j’admirais, plus jeune, les illustrations dans les livres de règles et bestiaires monstrueux.
Ce ne sont pas forcément mes sujets de prédilection à l’aquarelle, car je peins principalement des femmes de la fantasy ; mais je commence à avoir une belle collection de créatures à mon actif, d’où cette rétrospective illustrée.
Le dragon, le roi des créatures mythologiques
Aah que serait un monde de fantasy sans dragons, franchement ? Nos grands reptiles préférés font figure de stars dans les récits fantastiques. On trouve la trace des dragons dans des légendes issues de tous les continents et leur berceau est difficilement identifiable.
Créatures reptiliennes souvent ailées, leur apparence varie en fonction des cultures. En occident, notre bon vieux dragon est souvent représenté avec des écailles rouges, de grandes ailes membraneuses et une propension à accumuler des trésors sur lesquels il veille jalousement. Il souffle le feu et est profondément lié à la terre, dans les profondeurs de laquelle il installe sa tanière.
En orient, l’aspect et le caractère du dragon sont différents. Les dragons orientaux sont aptères, mais capables de voler malgré tout. On les dépeint généralement comme serpentins et gracieux, et associés aux différents éléments. Ils sont généralement aussi sages que puissants et on les vénère avec dévotion.

J’ai choisi de peindre un dragon oriental pour sa grâce et son aspect protecteur. Pour tout dire, je n’aime pas beaucoup les dragons occidentaux et leur caractère colérique. Le dernier que j’ai vu dans un film, c’était dans Damzel, avec Millie Bobby Brown qui doit échapper à un spécimen draconique (plutôt bien fait, d’ailleurs), et bon, ben, c’est un dragon caractériel (dont on peut comprendre les raisons cependant) et pas super malin.
J’ai néanmoins beaucoup aimé le dragon obèse dans Donjons et Dragons, l’honneur des voleurs. Archétypal à souhait, mais drôle et très bien animé.
Dans mes aquarelles en revanche, je préfère la grâce et la sagesse ancestrale du dragon, dansant avec une prêtresse pour faire tomber la pluie sur les cultures, tu vois. Cependant, je n’en peindrai pas tous les jours car j’ai passé des semaines sur les écailles de cette bestiole !
Le phénix
Parmi les créatures mythologiques ultra célèbres, il y a le phénix. Si tu ne l’as pas découvert à travers les mythes grecs, tu as peut-être découvert son existence grâce aux romans Harry Potter, selon ton âge.
Le phénix est un oiseau à la longévité extraordinaire, qui possède le pouvoir de renaître à partir de ses propres cendres.
Il est souvent décrit comme un grand oiseau au plumage rouge et or, mais j’ai choisi de le peindre dans des tons clairs, presque comme une flamme blanche.
En principe, le phénix symbolise la mort et la résurrection, mais dans mon imaginaire, il symbolise notre feu intérieur, d’où la femme à ses côtés, qui tient une flamme dans sa main ouverte.
Les sirènes
Ces créatures, principalement connues à travers la mythologie grecque pour avoir failli mettre un terme au voyage d’Ulysse, sont représentées sous des formes très différentes selon les cas.
Certaines possèdent un buste humanoïde et une queue de poisson. C’est généralement la forme la plus sexy des sirènes, celles qu’on aime représenter dans l’eau, le cheveu ondoyant. Cette version de la sirène apparaît dans le folklore médiéval et les mythes nord européens.
Je l’ai fait à plusieurs reprises car j’aime beaucoup peindre les femmes poissons et autres esprits de l’eau.
La version initiale de la sirène, c’est une femme-oiseau, à l’aspect sauvage, dotée de puissantes serres.
Quelle que soit leur apparence, elles sont connues pour leur chant envoûtant et leur appétit pour les marins.
Les oiselles sont ma version personnelle de la sirène aviforme. Je ne leur ai pas donné de pattes d’oiseau, mais elles possèdent des ailes, des serres à la place des mains et des yeux inhumains. Leur chevelure est faite de plumes. J’avais envie de représenter une couvée de sirènes sous la surveillance de leur mère.
Les harpies
Aello, Ocypète et Podarge sont trois créatures mythologiques connues sous le nom de harpies. Ce sont des divinités mi-femmes, mi -oiseau, un peu comme les sirènes ci-dessus. Elles représentent la dévastation, la vengeance, fondant sur leurs victimes pour les châtier. Certains mythes en font les filles de Typhon, le grand serpent (dragon?) destructeur.
Pas très sympa, te dis-tu ? Eh bien sache que c’était le surnom d’un trio de copines que j’ai peintes sous la forme de harpies pour le mariage de l’une d’elles. Pour cette aquarelle personnalisée, je les ai peintes avec un corps d’oiseau et de magnifiques ailes de rapace.
La licorne, un mythe aux origines incertaines
D’où est né le mythe de cette créature ? Difficile à dire. Celle que nous représentons aujourd’hui comme un cheval (ou une chèvre) doté d’une corne sur le front pourrait avoir plusieurs animaux connus comme origine. On lui prête des racine de rhinocéros, d’antilope, mais elle pourrait aussi venir de la mer, car on associe sa corne à celle du narval.
Dans les légendes, la licorne est associée à la pureté, à la guérison et sa corne fait l’objet de nombreuses convoitises (comme celle du rhinocéros, d’ailleurs) pour ses pouvoirs magiques supposés.
Ridley Scott en fait un élément fondateur de son film Legend, dans lequel le sort du monde repose sur l’existence de la dernière licorne. Si elle est tuée, les ténèbres se répandront sur la terre et le méchant Darkness régnera en maître.
Mais toutes les licornes ne sont pas des êtres purs, éthérés et protecteurs. Comme pour tout, la nuance existe. Dans mon aquarelle Venue d’Unseelie, la robe de la licorne est grise plutôt que blanche, car elle sert de monture à une fée venue du royaume des fées ténébreuses.
Les dryades
J’ai déjà fait référence aux dryades dans mon article sur les esprits des bois dans la mythologie, évidemment. Mais elles font partie des créatures mythologiques les plus connues, alors elles trouvent leur place ici également.
Ces divinités mineures sont des nymphes liées aux arbres, généralement aux chênes. Elles sont discrètes et se montrent rarement, mais elles savent tout ce qui se passe dans leurs bosquets.
On trouve également les Méliades, des dryades liées aux fresnes, et des Hamadryades, qui sont intimement connectées à un seul arbre, au point de mourir avec lui s’il s’éteint.
J’adore peindre des dryades. J’aime mêler la peau et l’écorce, les cheveux et les branches. Ma dryade la plus connue figure sur mon aquarelle Le cerf blanc, une scène peinte dans des tons roses, or et ocre, où une dryade s’apprête à fusionner avec son arbre pour y dormir pendant l’hiver, sous la protection du cerf sacré.
Pour moi qui suis inspirée par la nature sauvage, la forêt, la végétation, les dryades font partie de mes sujets de prédilection. Je fais d’elle les dépositaires de la voix des arbres, les gardiennes des secrets anciens cachés dans les pierres levées, celles qui peuvent modifier l’apparence des bois pour y perdre les intrus. Elles sont puissantes, ombrageuses et protectrices envers les habitants de leur domaine.
Les yokai, créatures mythologiques du Japon
Là encore, j’ai consacré un article aux yokai féminins, mais il y aurait tellement à dire sur eux qu’il faudrait un blog complet pour faire le tour de tous les esprits du folklore japonais.
Les yokai sont des créatures surnaturelles qui peuvent apparaître sous des formes terrifiantes ou totalement grotesques. Parfois, il s’agit d’objets qui, ayant atteint un certain âge, deviennent des esprits conscients. On trouve aussi des fantômes, des onis, et des humains victimes de malédictions pittoresques.
Celle que je te montre dans cet article est une araignée japonaise, la jorogumo. À son 400ème anniversaire, elle s’est métamorphosée en yokai. Désormais, elle arpente le Japon sous une forme mi-femme mi-araignée. Sa beauté exceptionnelle lui sert d’appât pour attirer des hommes dans sa toile.
Tu peux voir tous les esprits japonais que j’ai peints ces derniers mois dans leur espace attitré de la boutique en ligne.
J’espère que tu as apprécié cette rétrospective de quelques créatures mythologiques agrémentées de mes aquarelles. Retrouve-les toutes dans ma galerie dédiée aux créatures fantastiques.
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