Athéna, la fille préférée de Zeus, représente le parangon de la sagesse, de l’intelligence et de la raison. Se peut-il qu’elle tienne ça de son géniteur ? Connaissant le tempérament du roi des dieux, ça semble difficile à croire.
Aujourd’hui, je te raconte l’histoire derrière sa naissance, le tout accompagné par quelques photos du processus créatif derrière l’aquarelle illustrant la déesse.
On y va ?
Qui est la mère d’Athéna
Dans l’article sur Rhéa et Cronos, j’ai brièvement évoqué le fait que Zeus est tombé amoureux de la déesse Mêtis, personnification de l’intelligence rusée, à l’époque où Cronos, son paternel, a décidé de dévorer tous ses enfants par peur que l’un d’eux ne le détrône.
Rhéa dissimule Zeus à la vue de son père pour qu’il puisse grandir en sécurité et accomplir sa destinée. Une fois en âge de le faire, Zeus fédère dieux, hécatonchires et cyclopes autour de lui et épouse la belle Mêtis, fille d’Océan et de Téthys, dont la ruse lui sera utile pour remporter la guerre contre les Titans.
Encore une histoire de prophétie
Mêtis, devenue la première épouse de Zeus, tombe enceinte. Comme pour Cronos et Ouranos avant lui, un oracle annonce à Zeus que s’il s’agit d’un fils, celui-ci le tuera. Zeus est très embêté, il n’a pas envie de reproduire les méfaits de ses ancêtres, mais en même temps…
Mêtis est belle, elle l’a beaucoup aidée, certes…
Elle lui manquera beaucoup, c’est sûr.
Et hop ! Zeus avale Mêtis tout entière.
La naissance d’Athéna
Toute cette intelligence d’un coup, ça fait beaucoup pour notre jeune roi. Il est soudain pris de violents maux de tête. Héphaïstos, qui n’a pas inventé l’aspirine, abat sa hache sur le crâne de Zeus pour le soulager. De la plaie béante jaillit alors une magnifique jeune femme en armure qui salue le monde d’un puissant cri de guerre.
Zeus n’a plus mal au crâne (vu qu’il n’en a plus, c’est compréhensible) et s’extasie devant cette enfant inattendue. En plus c’est une fille, aucun risque pour la prophétie !
Une autre version prête à Athéna une ascendance différente
Hérodote raconte quant à lui qu’Athéna est la fille de Poséidon et d’une nymphe, mais que les relations avec son père sont si conflictuelles que la déesse demande à Zeus, dont elle est bien plus proche, de l’adopter, ce qu’il fait avec joie.
Athéna, l’enfant chérie de Zeus
Quelque soit la version, la complicité entre les deux est indéniable.
Zeus a de nombreux enfants, dieux et demi-dieux, mais aucun n’a autant d’influence sur lui qu’Athéna. Elle peut littéralement tout lui demander, il lui voue une confiance totale qui rend jaloux ses autres enfants, en particulier Arès, né d’Héra, la seconde épouse de Zeus.
Ce dernier offre l’Égide à Athéna, un bouclier couvert de la peau de la chèvre Amalthée, dont le lait a nourri Zeus quand il se cachait, enfant, de la convoitise de son père Cronos. Athéna s’offre même le luxe d’utiliser le foudre de son paternel à quelques occasions.
La naissance compliquée de ma version d’Athéna à l’aquarelle
J’ai longtemps galéré à peindre Athéna. Au départ, ce n’est pas forcément ma déesse préférée, peut-être parce que j’ai été élevée comme une petite fille modèle et que j’ai un peu rejeté son image d’enfant parfaite, mesurée et sage qui ne désobéit pas à son papa.
De fait, quand j’ai peint ma collection d’aquarelles sur la mythologie grecque, Athéna n’y a pas trouvé sa place, mes tentatives pour l’illustrer ayant échoué à de multiples reprises.
Quelques mois plus tard, un de mes mécènes sur Patreon me demande de lui peindre une Athéna belle, puissante et visionnaire, accompagnée d’une chouette. Et je ne sais pas pourquoi, quelque chose s’est débloqué dans ma tête en découvrant sa vision d’Athéna.
Ma vision d’Athéna était totalement biaisée
Je peins des femmes canons, puissantes et brillantes, mais je m’acharnais à voir Athéna comme une femme trop sérieuse pour s’intéresser à sa beauté.
Si je n’arrivais pas à illustrer la déesse, c’est parce que j’avais l’impression que si je la peignais trop sexy, je venais contredire son essence profonde. J’opposais beauté et intelligence, comme on a trop souvent tendance à le faire, comme si cultiver son apparence était incompatible avec cultiver son esprit.
L’erreur de débutante, en somme. Je me croyais pourtant un peu à l’aise sur le sujet. Bref…
Une Athéna aussi belle que brillante
Dès l’instant où j’ai changé mon point de vue sur Athéna et cessé d’en faire le produit de mon éducation des années 80, l’envie est venue.
Exit la déesse austère inspirée des statues, laissons la beauté et l’élégance de l’art nouveau infuser Athéna. À moi l’armure bling bling, la chevelure ondoyante et la silhouette plantureuse d’une pinup divine !
Quand j’ai soumis l’idée à mon client sous la forme d’un croquis. il a adoré et très vite, on a parlé des couleurs.
Mon client voulait une palette inspirée par mon aquarelle d’Hestia, avec un fond ocre en dégradé. Et comme je voyais des pièces d’armure dorées, ça me paraissait totalement cohérent, avec une atmosphère très chaleureuse.
L’Égide, accessoire emblématique, mais discret.
Comme elle tenais déjà une lance dans une main et une chouette sur l’autre bras, j’ai hésité au moment de représenter le bouclier. Comment faire pour le suggérer sans alourdir la composition ?
J’ai opté pour un disque discret derrière Athéna, que j’ai dessiné au fluide de masquage avec un tire-ligne pour que les motifs soient le plus précis possibles. Une fois le fond peint, j”ai retiré la pellicule et révélé la forme d’un bouclier rond.
Offre-toi un tirage d’art d’Athéna
L’original de cette aquarelle est chez son commanditaire, mais comme je sais que j’ai des fans de la déesse par ici, je propose une édition limitée à 100 exemplaires de tirages d’art de qualité musée d’Athéna.
Les tirages d’art sont plus petits que l’original, ils mesurent 20 cm x 30 cm, mais je les fais imprimer par un laboratoire spécialisé dans les reproductions d’art, sur un très beau papier aquarelle. Tu auras l’impression de toucher une véritable peinture et de voir mes coups de pinceaux sur ton exemplaire.
Qu’Athéna veille sur toi !
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