Sous les cerisiers | Aquarelle originale au parfum érotique

Février est un mois dédié à l’amour, paraît-il. Si je ne suis pas adepte de l’esprit commercial de la Saint-Valentin, je suis toujours partante pour célébrer l’amour et la passion des amants en dessin. Et si possible en gardant la touche fantasy qui fait ma marque de fabrique ! C’est dans cet idée qu’est née Sous les cerisiers, ma toute dernière aquarelle.

Sous les cerisiers, une refonte d’une ancienne illustration

Fin janvier, je cherchais une idée de ce que je pourrais peindre dans le thème de l’amour. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que je n’avais plus dessiné de scène érotique depuis longtemps. Si tu as lu mon article sur ma relation à Instagram, tu sais que j’ai inconsciemment intégré le puritanisme des réseaux sociaux et sans m’en rendre compte, j’ai bridé mon art.

J’ai ressorti mon vieux carton à dessins, datant de l’époque où je publiais sans complexe sur Deviant Art et j’y ai retrouvé de vieilles illustrations soft érotiques trop cool.

Dans le lot il y avait celle-ci :

Dernier baiser - dessin sur papier kraft - amants - baiser

Ce dessin, intitulé Dernier baiser, doit avoir 6 ans. Quelle époque ! Mon support préféré était le papier kraft, sur lequel j’utilisais des feutres à alcool Copic sans me préoccuper de défoncer les mines et la réserve d’encre sur un papier pas du tout approprié !

Et je signais encore M-G comme Marie-Gaëlle.

Sous les cerisiers, de l’horreur à l’amour

Quand j’ai dessiné Dernier baiser, il était entendu que la femme allait tuer son amant. Sa posture est dominante, elle possède des griffes interminables et la façon dont elle tient la tête de l’homme n’augure rien de plaisant à la fin.
Pour tout dire, j’avais l’intention de maintenir cet effet dans Sous les cerisiers. Je pensais même rajouter un léger filet de sang entre leurs lèvres.

Mais je suis devenue tendre, que veux-tu ?

Peut-être est-ce l’influence du rose qui m’a doucement fait passer d’une scène de prédation à une scène d’amour.
La femme est toujours dotée d’attributs inhumains : oreilles en pointes, ongles acérés, mais sa main semble glisser, abandonnant l’envie de tuer. L’arbre en silhouette fantomatique apporte de la douceur. Le jeune homme, même s’il est toujours en position dominée, n’a plus à craindre pour son existence.

Reprendre une oeuvre, c’est aussi accepter qu’on a changé

Je ne suis plus la même personne qu’il y a 6 ans quand j’ai dessiné Dernier Baiser. Je suis plus sereine, mes idées sont moins sombres. Je suis contente que mon art évolue au gré de mon état d’esprit. Quand on reprend un vieux dessin, c’est intéressant de se souvenir de ce qui nous habitait à l’époque. J’aime l’idée de recréer l’illustration en lui apportant un sens nouveau.

La technique derrière Sous les cerisiers

Exit les feutres et le papier kraft, j’ai repris le projet à l’aquarelle. Je suis restée sur un format A3, 29,7 cm X 42 cm comme à l’époque. Par contre, je voulais plus de détails sur les personnages : j’ai ajouté les tatouages et des motifs sur la robe de la femme.

J’ai peint le fond avec la technique du papier humide pour que la première couche, un mélange de pourpre hélios et Garance brune très très dilué, se fonde parfaitement sur le papier. En gros, c’est si pâle qu’on dirait que l’arbre est resté blanc. Mais en fait non, le papier est d’un rose très léger.

L’important, c’est d’éviter de peindre les personnages. Si tu as peur, utilise du fluide de masquage.

Puis j’ai travaillé avec la technique de la peinture en négatif. Couche après couche, j’ai rajouté des pigments et commencé à dessiner les fleurs de cerisier en peignant les contours et non l’intérieur.
Ne t’inquiète pas, je vais refaire un tutoriel sur les arbres en négatif.

Le fond m’a pris une bonne journée de travail pour construire l’arbre tout en peignant les nuances de rose de plus en plus foncées.

J’ai ensuite pu peindre facilement les 2 personnages et leurs tenues. Pour les tatouages, je les ai dessinées au crayon de papier très léger pour pouvoir peindre par dessus.

Et j’ai gardé le contour en blanc, ce qui a tout de suite détaché les personnages de l’arbre et du fond. Pour ça, j’ai utilisé un crayon acrylique blanc de chez Pébéo. Sa pointe est fine et précise et la couleur ne sèche pas dans le stylo.

Sous les cerisiers va rejoindre ma collection d’oeuvres inspirées par l’Asie en vue de la Japan Addict des 5 et 6 juin 2021 au Zénith de Strasbourg.  Je vais en éditer des tirages d’art A3 pour l’événement.
L’original est disponible à l’achat dans la boutique en ligne comme toujours !

A ce sujet, n’oublie pas que tu peux bénéficier d’une réduction constante dans la boutique en devenant mécène sur Patreon. La réduction va de 5 à 10% selon le palier que tu choisis.
Pour en savoir plus, ça se passe sur cette page.

Marie-Gaëlle

Marie-Gaëlle

Artiste indépendante - Illustratrice

Illustratrice de L'Oracle des Gardiennes sacrées aux Editions Eyrolles.

Créatrice d'univers féeriques, féminins et délicieusement érotiques à l'aquarelle.

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