La magie des couleurs et ma nouvelle favorite

On a tous une couleur qui nous fait du bien, nous met en joie ou au contraire nous repousse instantanément. La magie des couleurs est sans pareille. Elles ont le pouvoir de modifier notre humeur, de faciliter notre concentration ou de nous pourrir la vie. Certaines comme le rouge représentent la passion, mais peuvent nous énerver ; le violet est une couleur de mystère, mysticisme ; le orange lié à la créativité etc.

Les couleurs qui me repoussent et m’attirent

Par exemple, j’ai très peu de vert chez moi, dans ma garde-robe comme dans les objets que j’utilise le plus. Quand je l’utilise en peinture, je le mêle à des tons bruns, jaunes, ocre. Je n’aime pas le vert émeraude, le vert bouteille, le vert de course anglais. Ces couleurs m’étouffent.

J’ai longtemps considéré le bleu comme ma couleur préférée entre toutes. Bleu royal, Bleu de Prusse, Bleu Maya, Bleu Cobalt, lapis-lazuli… toutes ses nuances me fascinent. Le bleu m’évoque la sérénité, la dignité, l’intemporalité. Et pourtant, aujourd’hui, je te le dis : je suis devenue une adepte du rose. Mais pas n’importe quel rose : le vieux rose, le rose antique, le rose de poteries.

Pourquoi cette fascination pour le vieux rose ?

Je ne sais pas à quel moment précis s’est faite la bascule. Peut-être quand j’ai commencé à cultiver une obsession pour les vieux carnets, journaux et affiches. Soudain, le vieux rose est devenu symbole de décoration vintage, d’art nouveau, de quiétude et de délicatesse.

Je crois qu’en vrai, c’est arrivé quand j’ai peint Mata Hari pour l’anthologie Belle Epoque des Editions Luciférines. D’ailleurs, rien qu’en prononçant ce nom, « Belle Epoque », j’ai l’image de son jupon rose de poteries qui se manifeste.

Mata Hari version aquarelle

Naguère, j’en discutais avec Ophélie, illustratrice chez Le Chat d’Oz, qui me disait justement que pour elle, le vieux rose correspondait parfaitement à l’image qu’elle se faisait de mon art. Et je suis d’accord avec elle. Cette couleur contient ce qu’il faut de féminité et de spiritualité sans tendre vers le mièvre de certains roses bonbons. Et il se dégage ce côté antique d’une époque un peu oubliée. 

Plus récemment, lorsque j’ai peint la déesse Rhéa, plutôt que de me perdre dans des tons verts so classic pour une divinité de la nature, je me suis laissée emporter par une vague de vieux rose, bois de rose, brun rosés. Et le résultat me séduit au point que je voudrais en peindre d’autres dans ces tons, dès que j’aurai renouvelé mon tube de rose de poterie que j’ai épuisé sur Rhéa et Mata Hari.

Et pour couronner le tout, je me suis commandée une couverture de carnets en cuir rose rustique chez Paper Republic. Je crois que je suis définitivement acquise à la cause du rose… jusqu’à une nouvelle obsession ?

Et toi, quelle est ta couleur préférée, celle qui éveille tes sens ? T’arrive-t-il d’éprouver des émotions fortes rien qu’à l’évocation d’une couleur?