Des aquarelles érotiques à découvrir

J’ai toujours aimé peindre des aquarelles érotiques.

Des œuvres douces, sensuelles, où la tendresse est mise au premier plan.

Mes thèmes préférés sont les couples de la mythologie, mais j’aime aussi dessiner des scènes de plaisir solitaire, des couples anonymes ou des orgies voluptueuses.

Héra et Zeus amoureux. En pleine étreinte. Héra est étendue sur le dos et Zeus penchée sur elle, embrassant son buste. Aquarelle érotique.

Héra et Zeus amoureux

Dessiner l’amour et l’intimité sont mes “plaisirs coupables” auxquels je m’adonne avec amusement. Mieux vaut ça que l’alcool ou la drogue, pas vrai ?

Pourquoi j’aime peindre des aquarelles érotiques ?

On pourrait croire que c’est facile de dessiner du cul, mais en fait, pas du tout. D’abord, ça t’oblige à dépasser tes propres blocages.

Passer outre tes croyances et tabous

Mais si, tu sais, les trucs qu’on te disait ou plutôt qu’on ne te disait pas sur le sexe, parce que c’est un énorme tabou. Les scènes érotiques dans un livre ? Han la la, c’est gratuit, c’est dérangeant. Les scènes de sexe dans les séries : han la la, y en a trop, c’est gratuit, j’arrête de regarder.

Alors que pour moi honnêtement, c’est pas les scènes de cul le problème, c’est plutôt les scènes de viol.

Moi j’ai grandi en lisant en cachette des romans de Régine Deforges où, il faut bien le dire, il y avait quantité de scènes dites érotiques dont certaines étaient parfois pénibles à lire, je dois le reconnaître. Avec le recul, elles m’ont dérangée parce qu’elles n’avaient rien d’érotique. En réalité, c’était de la violence sexuelle.

Aujourd’hui, j’ai envie de dépeindre l’érotisme pour ce qu’il est : de l’amour et du désir réciproque. Pas de forçage, pas de pression sociale, pas de peur ni de menace. Juste l’envie irrépressible de se faire des câlins, quoi.

Cela ne m’interdit pas de peindre des activités plus borderline, tant qu’on ne me demande pas de représenter la violence sur un.e partenaire non consentant.e.

Soigner l’anatomie

Ensuite, peindre des scènes érotiques m’oblige à travailler l’anatomie. Il n’y a rien de plus casse-gueule (si, il y a plus casse-gueule, mais c’est pas le sujet) que peindre des corps qui s’enlacent. J’aime prendre mon temps pour saisir les poses, les mouvements de chaque corps, imaginer comment se place tel bras, telle main ou telle cuisse.

Dessiner un croquis érotique, c’est un moment où j’oublie tout. Je suis concentrée sur les personnages, leur relation, leur histoire et l’instant qu’ils s’apprêtent à vivre.

2 jeunes femmes enlacées sur un tronc d'arbre

J’ai choisi exprès un croquis où l’on ne voit rien, les autres sont cachés 🙂

Pourtant, j’ai arrêté d’en peindre pendant un long moment, avant de m’y replonger fin 2022.

Pourquoi me priver d’une part de ma créativité alors que je ne faisais rien de mal ?

Principalement sous l’influence des réseaux sociaux.

Le problème avec l’art érotique à l’ère des réseaux sociaux.

Sur Instagram, Facebook ou YouTube, je ne peux pas prédire la réaction de la plateforme si je publie une scène de nu. Passera-t-elle la censure ou sera-t-elle supprimée, et mon compte avec ?

Pinterest a carrément supprimé mon compte marchand sans autre forme de procès à cause d’Héra et Zeus amoureux.

Sur Tiktok, aucun doute non plus. Dès que l’algorithme a détecté la présence d’une dame toute nue sur l’une de mes aquarelles (qui n’était pas érotique, d’ailleurs), la vidéo a été supprimée et j’ai reçu un avertissement. C’est d’ailleurs pour ça que je ne souhaite pas m’étendre sur Tiktok.

Une sellie nageant avec 2 otaries dans les fonds marins - aquarelle Aemarielle

Franchement, on est soft, là, non ?

On a beau se dire qu’il ne faut pas laisser les diktats des réseaux sociaux définir les critères de l’art, quand on s’appuie sur ces outils pour être visible, on finit forcément par adapter sa communication et s’auto censurer.

C’est ce que j’ai fait, petit à petit.

Sans même m’en apercevoir.

Je n’osais plus publier de dessins nus, je coupais mes images, je posais un pinceau pudique aux endroits stratégiques (les seins, le pubis, les fesses).

Avant de me rendre compte que je dessinais de moins en moins de nu et plus du tout de scènes érotiques.

J’avais adapté mon art aux plateformes. Je parlais d’ailleurs déjà de la difficulté de peindre du nu l’année dernière. Il m’a fallu plusieurs mois de réflexion pour trouver comment retrouver ma liberté artistique.

La clé ? Ma page secrète d’aquarelles érotiques sur mon site

Sur les conseils de Jérémy, un ami copywriter, j’ai créé un endroit où je peux publier et vendre mes peintures et dessins érotiques sans être obligée de les censurer. Un endroit où l’accès est limité aux personnes vraiment désireuses de les admirer.

C’est ainsi qu’est née Secrets d’alcôve, ma page privée dédiée à mes aquarelles érotiques.

L’accès à Secrets d’alcôve est réservé aux abonné.e.s à ma newsletter.

Si tu aimes les illustrations soft érotiques, tu es plus que bienvenu.e. Éloignons-nous des plateformes sexistes et puritaines pour recréer un internet qui nous conviendra mieux.

Tu viens ?

Marie-Gaëlle

Marie-Gaëlle

Artiste indépendante - Illustratrice

Illustratrice de L'Oracle des Gardiennes sacrées aux Editions Eyrolles.

Créatrice d'univers féériques, féminins et délicieusement érotiques à l'aquarelle.

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