J’ai illustré Aphrodite en peinture à de nombreuses reprises désormais, et je me suis dit que le mois de février était le moment idéal pour proposer une rétrospective de mes aquarelles inspirées par la déesse de l’amour.
À la rencontre de toutes mes versions d’Aphrodite en peinture
Ma première Aphrodite date de 2019
À l’époque où j’ai peint cette première version, je commençais seulement à explorer sérieusement l’aquarelle.
J’avais très envie d’illustrer Aphrodite à la façon de La naissance de Vénus par Botticelli, mais dans mon style. À la place de la coquille Saint-Jacques, je visualisais un lotus et ma déesse de l’amour s’éloignait de l’archétype renaissance avec de lourdes tresses brunes et une peau foncée.
Je m’étais offert une boîte de peintures métallisée et j’ai décidé de couvrir la déesse de bijoux dorés qui ressortent joliment sur sa carnation.
Ces dorures ne ressortent pas du tout sur la version scannée (c’est l’inconvénient des peintures métalliques, malheureusement.), et son nouveau propriétaire a été agréablement surpris de découvrir la brillance de la dorure en recevant son aquarelle.
“La peinture dorée ajoute un petit plus à Aphrodite qui n’était pas visible sur les photos (ou en tout que je n’avais pas remarqué)😊😍” Michel.
La gardienne de la beauté – Interprétation d’Aphrodite en peinture pour un oracle
Dans L’Oracle des Gardiennes Sacrées, que j’ai illustré en collaboration avec Carole-Anne Eschenazi, il y a une carte en particulier que j’ai adoré peindre. Il s’agit de la gardienne de la beauté, une lame très clairement inspirée par Aphrodite, puisque c’est elle que visualisait Carole-Anne dans son briefing.
Pour correspondre à sa vision, je suis partie sur une représentation traditionnelle de la déesse, avec une peau laiteuse et de longs cheveux blonds. Aphrodite est une déesse liée à l’eau, aussi l’ai-je peinte dans une rivière. Le décor devait évoquer la Toscane, avec un côté un peu ancien. Pour la scène, je me suis inspirée de Leda Spiridon, une interprétation de Léda et le cygne d’après les esquisses de Léonard de Vinci.
Aphrodite sur un lotus (2022)
Trois ans après avoir peint ma première Aphrodite, j’ai eu envie de mesurer mes progrès en reprenant cette aquarelle. Je n’avais plus envie de dessiner de mandala en arrière-plan et surtout je voulais une version plus grande. Ma version 2019 mesurait environ 24 cm x 30 cm. Cette fois, je me suis lancée sur une feuille de 30 cm x 40 cm.
Fini également la peinture dorée. D’ailleurs, je ne l’utilise que très rarement désormais. C’est trop frustrant de perdre la brillance au scanner alors je préfère travailler les effets de métal à l’aquarelle traditionnelle. C’est moins bling bling, mais le résultat est plus naturel, je trouve.
Quand vraiment j’ai envie d’une brillance incomparable, j’utilise de la feuille d’or, mais je sais que si je veux le même rendu sur des tirages d’art, par exemple, il faudra que je pose manuellement de la feuille d’or sur chaque exemplaire.
Je l’ai déjà fait sur les tirages d’art de Snegurochka, mais la surface à couvrir était petite, donc ça ne demandait pas beaucoup de temps. Sur les bijoux d’Aphrodite sur un lotus, je me félicite de ne pas avoir choisi cette option !
Cette version d’Aphrodite en peinture a été adoptée et n’est donc plus disponible.
Aphrodite et Arès – 2023
On est dans le début de mes aquarelles érotiques ici, avec un couple déesse de l’amour et dieu de la guerre très très chaud. C’est aussi l’une de mes premières œuvres où je me donne un peu de mal sur le personnage masculin, histoire de diversifier mon travail.
Ce genre d’aquarelle ne plaît pas à tout le monde, j’en ai conscience ; c’est pour ça que la plupart de mes peintures érotiques ne sont visibles que sur ma page Secrets d’alcôve, une galerie privée dont l’accès est sur inscription uniquement.
Comme cet article concerne Aphrodite, je fais une exception pour celle-ci en la partageant.
Si tu aimes l’érotisme et la sensualité, je t’invite à t’inscrire ici pour découvrir Secrets d’alcôve :
Aphrodite version 2024
Parce qu’il ne se passe apparemment pas une année sans que je peigne cette chère Aphrodite, j’ai réitéré l’expérience en 2024. Mon excuse : je créais une collection spéciale d’aquarelles sur la mythologie grecque, je ne pouvais pas ne pas inclure Aphrodite dedans, n’est-ce pas ?
Cette version est nettement plus coquine et sensuelle que les précédentes, qui ont toutes la douceur et la “sagesse” de leurs inspirations de la Renaissance, à l’exception de celle avec Arès, bien entendu.
Cette Aphrodite-là a une valeur sentimentale particulière à mes yeux.
C’est d’ailleurs pour ça que je vais sans doute garder l’original pour moi à son retour de l’exposition à la librairie Le Tigre et ne proposer que des tirages d’art de cette aquarelle dans la boutique en ligne.
Pendant que je la peignais, j’étais assaillie de réflexions sur le regard que je portais sur moi. J’étais devenue l’artiste sédentaire par excellence, qui ne prend plus le temps de s’occuper d’elle parce que trop occupée à créer le plus possible et à essayer de vendre.
Je dormais mal, prenais du poids, commençais à souffrir des jambes, mes migraines revenaient de plus belles. Et bien sûr, je me trouvais moche, tant qu’à faire.
Et je me suis demandée pourquoi je peignais des femmes aussi belles qu’Aphrodite, en y mettant autant de soin, alors que je me refusais ce même amour. C’est là que j’ai compris ce qui me poussait si souvent dans les bras d’Aphrodite.
Pourquoi autant de versions d’Aphrodite en peinture?
Ce qui m’attire chez Aphrodite, ce n’est pas sa facette sexuelle, séductrice, même si c’est amusant à illustrer. C’est plutôt le fait que l’amour commence par soi. On a tendance à oublier de se témoigner de l’amour, de la douceur, de s’occuper de son corps, de sa santé.
On veut donner de l’amour aux autres, en recevoir si possible, mais on oublie souvent de commencer par nous aimer nous-même.
Chez moi, ça a commencé par revoir toute mon alimentation pour arrêter d’avaler de la merde et cuisiner des plats meilleurs pour ma santé. Je me suis remise au sport, à me reconnecter avec mon corps grâce au vélo, à la marche et à la musculation. De changer mon oreiller pour adoucir mes nuits et ne plus me réveiller avec les cervicales en vrac.
De petites attentions qui m’ont redonné une meilleure estime de moi au fil des semaines. Tout ça en discutant mentalement avec une déesse que je voyais prendre vie sous mes pinceaux.
Aphrodite a de sacrés pouvoirs, quand même !
Ce que m’inspire la déesse de l’amour
En cette période de Saint-Valentin, le message d’Aphrodite consiste à prendre bien soin de toi, à t’octroyer quelques minutes par jour pour te masser, porter un parfum qui te plait, te défaire des vêtements qui ne te vont plus. Peu importe que tu vives seul·e ou en couple, ne t’oublie pas quand tu distribues de l’amour autour de toi.
Et voilà pour cette rétrospective de notre belle Aphrodite en peinture. Pour t’offrir les bénédictions de la déesse de l’amour, offre-toi un magnifique tirage d’art en édition limitée.
Magnifiques, ces aquarelles d’Aphrodite, bravo ! Je suis bien d’accord avec toi sur l’importance de l’amour qu’on doit s’accorder à soi, j’ai mis des décennies à comprendre combien c’était important… Bonne semaine !
Oh la moi aussi ça m’a pris du temps avant de le comprendre ! Mais maintenant que c’est acquis, on ne laisse plus son bien-être passer en dernier.