Donjons et Dragons : L’honneur des voleurs
Je n’attendais pas grand chose de Donjons et Dragons : L’honneur des voleurs, quand j’ai appris l’existence de cette adaptation du jeu de rôle culte.
Le film sorti il y a déjà un paquet d’années nous avait tellement déçus que je ne me faisais aucune illusion sur la qualité de celui à venir. Encore un festival d’effets spéciaux plus ou moins réussis, de la musique grandiloquente et des personnages ridicules, pensais-je.
J’appréhendais ce film pour plusieurs raisons :
- J’ai beaucoup joué à Donjons et Dragons.
- Je ne suis pas une fan puriste et je suis plutôt bon public, mais quand c’est affreux, rien à faire.
- Le souvenir du premier film me poursuivait comme une horde de zombies poursuit une proie.
J’essaye d’éviter les bandes annonces autant que possible avant de découvrir un film, mais j’ai vu la scène du cimetière sur les réseaux sociaux et soudain, je me suis dit que, quand même, ça pouvait être sympa. Il semblait y avoir un parti pris totalement différent dans cette version 2023.
Une fois dans la salle, j’ai passé un excellent moment.
Un hommage au jeu de rôle léger et divertissant
Contrairement à son prédécesseur, Donjons et Dragons : L’honneur des voleurs donne l’impression de respecter l’univers dont il est issu. En voyageant à travers Féérune, on y découvre :
- des lieux célèbres (L’épine dorsale du monde, Neverwinter),
- des factions notables (Les Ménestrels, les Mages Rouges de Thay)
- et des références à des PNJ cultes.
Rien que ça, ça fait plaisir. Les souvenirs de campagnes à travers Les Royaumes Oubliés remontent à la surface, on se laisse embarquer dans l’univers, le sourire aux lèvres.
Une intrigue simple, mais rondement menée
Je ne vais pas prétendre que le scénario est complexe ou parfait. J’ai pris le parti d’y voir un scénario de jeu de rôle, avec ses raccourcis, ses petites facilités aménagées par le MJ pour que les joueurs s’en sortent. Globalement, la quête fait le job. Il y a de l’aventure, des donjons, des dragons, de la magie et de l’humour qui a fonctionné sur moi. Je ne demande pas plus à ce genre de film.
Je l’ai dit, je ne suis pas une spectatrice exigeante.
Donjons et Dragons : L’honneur des voleurs, c’est le groupe de joueurs par excellence
Les personnages donnent l’impression d’être incarnés par des joueurs, installés devant leur fiche, une bière dans une main, les dés dans l’autre. Et c’est vraiment très drôle. Les acteurs s’amusent dans leur rôle et incarnent vraiment leur personnage. Ils font des conneries monumentales et ça pourrait totalement arriver durant une partie.
Chris Pine se fait voler la vedette par Regé-Jean Page et c’est très drôle. Michelle Rodriguez incarne une barbare parfaite sans jamais être ridicule. (Il doit y avoir une private joke autour des patates, d’ailleurs.)
Hugh Grant est parfaitement à sa place dans son rôle, contrairement à Jeremy Irons à l’époque du premier film.
Certains archétypes (comme la druidesse) sont un peu simplifiés, mais je comprends pourquoi et c’est ok. J’aurais aimé voir un peu plus de magie druidique à l’œuvre, mais on ne peut pas tout montrer en si peu de temps.
Car oui, en plus d’être bien, Donjons et Dragons : L’honneur des voleurs a la courtoisie de ne pas durer 3h30 comme la plupart des blockbusters actuels.
Si tu n’as jamais joué à Donjons et Dragons, peut-être que les références t’échapperont. Peut-être que tu passeras un peu à côté de l’humour, mais je pense quand même que tu t’amuseras. Et si tu connais le jeu de rôle en question, tu devrais t’y retrouver.
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