31 jours sans Instagram, c’est parti !

Voilà, c’est fait, j’ai supprimé l’application de mon téléphone. Je commence une détox de 31 jours sans Instagram.

Encore.

Pour la dernière fois ? L’avenir le dira.

31 jours sans Instagram - un plan sur une main qui tient un smartphone

Pourquoi 31 jours sans Instagram ?

Qu’est-ce qui m’a décidée ? La fatigue mentale, d’une part et la sensation désagréable de rebasculer dans le trou noir de la création de contenu.

Cela fait 8 ans que je suis présente sur ce réseau. 3 ans que je l’utilise de manière professionnelle pour promouvoir mon art.

J’ai appliqué toutes sortes de méthodes pour faire grandir mon compte, payé des formations pour apprendre les bonnes techniques. Je me suis pliée à la vidéo courte verticale (j’avais même ouvert un compte TikTok pour les partager là-bas aussi), aux stories face caméra pour “inspirer confiance”.

J’ai fait de mon mieux, et ce n’est jamais assez.

En soi, je ne cours pas après les abonné.e.s sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas spécialement envie de compter des dizaines de milliers de personnes dans mon audience.

Je ne suis pas vraiment une créatrice de contenu.

Mon métier, c’est de créer de l’art et de le vendre aux bonnes personnes.

Ça paraît très terre à terre, mais c’est la vérité.

Je ne me nourris pas de likes et mon compteur d’abonnés ne me sert pas à payer les factures.

Instagram ne vend pas mes œuvres

J’ai beau m’agiter, publier, répéter, rien n’y fait. Je n’ai pratiquement aucun client via Instagram. Si je poste une publication, elle est vue par une infime quantité de personnes et il me suffit de lire mes statistiques pour voir que personne ne clique vers les liens menant à ma boutique.

Préparer un plan de contenu sur Instagram me prend du temps. Beaucoup de temps. Répondre aux commentaires, aux messages privés aussi.

Ce temps offert à la plateforme ne m’est jamais rendu.

Or, je devrais le consacrer à peindre. Pas à m’agiter sur un réseau qui ne m’apporte pas de résultats.

Mais Aemarielle, Instagram c’est du long terme, il faut persévérer…

3 ans, je pense que ça va, j’ai donné. Beaucoup trop donné.

J’ai déjà fait un long break d’Instagram par le passé. 6 mois environ. Je l’avais annoncé dans un post, c’est d’ailleurs celui qui a récolté le plus de commentaires.

C’est quand tu pars que les gens réagissent, là bas.

Je suis revenue en octobre 2022 pour participer à la promo de L’Oracle des Gardiennes sacrées. Je voulais lui donner un maximum de chances et je pensais naïvement que reprendre Instagram était la chose à faire.

Déjà, le monde n’avait pas changé en mon absence. Je n’avais rien manqué de notable et le microcosme d’Instagram était toujours le même.

Rapidement, je suis retombée dans le jeu pervers de la création de contenu, l’attente de la réaction, l’espoir que cette fois, mon compte allait m’apporter des résultats puisque j’y consacrais du temps.

Quand j’ai commencé à me comparer très fort à une copine artiste qui, chose rare, cartonne sur Instagram, je me suis sentie mal. Je voulais faire comme elle, publier plusieurs fois par jour, parce que j’avais l’impression de ne pas faire ce qu’il fallait.

Pourquoi ça marche pour certains et pas pour moi ?

Parce que ce n’est pas moi. Et l’idée d’imiter mon amie en publiant plusieurs fois par jour m’a soudainement rappelée que non, je n’aspirais pas à ça. pour ne rien arranger, Instagram a imité Twitter en lançant son système de certification payante. Un abonnement pour « assurer la sécurité de son compte » et augmenter son capital confiance auprès de son audience. Je ne juge pas ceux qui ont pris l’abonnement, mais pour moi, la plateforme part dans une direction inquiétante et nous devrions tous nous replier vers des zones qui nous appartiennent.

Il est temps de faire une pause.

Cette fois, je n’ai pas fait d’annonce, à part en une story disant que je prenais quelques jours de break.

Je ne sais pas quand je reviendrai, en réalité.

Le contenu court m’épuise

J’en ai assez d’avoir la main vissée à mon téléphone pour scroller des reels. Et comme je suis sujette aux addictions numériques (je ne joue plus aux jeux vidéo pour cette raison), il n’y a qu’un moyen de résoudre le problème.

Je ne peux pas me contenter de mesurer mon temps passé et de mettre un minuteur. Je sais que je suis en surdose.

Pour guérir, il n’y a qu’une solution : stopper net et me sevrer.

Mais comment tu vas faire pour vendre ton travail ?

Je pense qu’on surestime beaucoup la force de vente des réseaux sociaux, en tout cas pour les artistes.

C’est facile de vendre des coachings ou des formations sur Instagram, surtout si ton sujet c’est booster ton compte Instagram. La peur, le besoin sont forts, les gens achètent l’espoir de réussir.

L’art c’est tout autre chose. Nous suscitons de l’émotion, de la joie, du plaisir, mais personne ne vient sur Instagram pour acheter de l’art. Les gens viennent se divertir, s’amuser, glisser un like de ci de là ou un “c’est trop beau!”

Combien d’artistes gagnent réellement leur vie sur Instagram ? Je n’ai pas de chiffres, mais à mon avis, très peu.

Moi en tout cas, non.

Mes clients viennent surtout de visites sur mon site, d’inscriptions à mes emails. Ce sont des gens qui apprécient la lenteur, les articles de blog, mes vidéos sur YouTube qui prennent leur temps.

Et c’est exactement là-dessus que je vais me concentrer.

J’adore écrire et je pense que non, les blogs ne sont pas morts. Les gens sont de plus en plus fatigués du rythme de TikTok, Facebook, Insta, sans parler de Twitter… euh X, pardon.

Je les comprends et je n’ai plus très envie de participer à ce tumulte.

Alors on commence avec 31 jours sans Instagram et ensuite on tire les conclusions. Je documenterai mon expérience ici régulièrement.

Tu essayes avec moi ? Si tu débarques après la bataille, c’est pas grave, offre-toi un mois de repos quand tu veux.

 

Marie-Gaëlle

Marie-Gaëlle

Artiste indépendante - Illustratrice

Illustratrice de L'Oracle des Gardiennes sacrées aux Editions Eyrolles.

Créatrice d'univers féeriques, féminins et délicieusement érotiques à l'aquarelle.

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