Aujourd’hui, je te propose de découvrir Fæe du Logis ou le songe d’une nuit d’automne, un roman fantastique écrit par Germain Huc.
Si tu aimes le fantastique qui effleure le genre gothique, ce livre devrait te plaire. En tout cas, j’espère te donner envie de le découvrir, même si je ne suis pas une grande chroniqueuse de romans.
Fæe du logis ou le songe d’une nuit d’automne | Le résumé
De nos jour, plus personne ne croit aux malédictions. Plus personne ne peut croire que le suicide de Victor, le père d’Alice, alors qu’elle n’était qu’une enfant, ne soit dû à autre chose qu’aux traumatismes vécus lors de la guerre en ex-Yougoslavie. Plus personne ne peut croire que le mal qui vient à frapper sa mère, Flora, avec laquelle les rapports étaient toujours orageux, ne soit autre chose qu’un affection génétique rare. Personne, au XXIe siècle, ne croirait que ces faits puissent être reliés entre eux. Plus personne ne croirait qu’une mystérieuse offense puisse en être à l’origine. Une offense envers qui, d’ailleurs ? De nos jours, plus personne ne croit aux êtres féériques.
J’ai eu la chance de remporter un exemplaire du livre de Germain Huc en participant à un concours d’écriture via sa newsletter l’automne dernier. Je suis les pérégrinations littéraires de Germain depuis quelques années sur son site et j’aime autant ses valeurs (le refus des réseaux sociaux entre autres pour une communication libre) que le soin qu’il apporte à ses créations.
Ça ne garantissait pas que j’allais apprécier Fæe du Logis (L’auteur me pardonnera d’abréger éhontément le titre, j’espère !) et je mets un point d’honneur à ne pas mentir sur mes ressentis de lecture ici.
Il se trouve que j’ai beaucoup aimé ce roman.
Un superbe objet littéraire
Fæe du Logis, quand je l’ai tenu dans mes mains pour la première fois, m’a séduite par la beauté sobre de sa couverture.
Il s’agit d’un bon gros roman, mis en valeur dans un écrin noir bien rigide avec une maquette très élégante et un joli ruban marque-page.
Le roman se déroule dans une famille française quelque peu bourgeoise où l’ambiance n’est pas au beau fixe. Le suicide de Victor, le père, a laissé des plaies béantes entre la mère et ses filles. Lorsque Flora dévoile la maladie qui la touche, la famille va se rapprocher et en profiter pour sortir un squelette inattendu du placard.
Fæe du Logis se laisse déguster à un rythme un peu lent au début. L’histoire se construit sur plusieurs lignes temporelles, avec parfois des thèmes sombres, comme les maladies, la dépression, la guerre et ses traumatismes.
Les rouages d’une malédiction mystérieuses se mettent en place au fil des chapitres et nous laissent découvrir le poids des promesses non tenues.
Fæe du Logis est un savant mélange de mythologie féérique et de thèmes résolument modernes. Des lecteurs avides d’action risquent de ne pas y trouver leur compte, mais les adeptes d’ambiances pesantes et de créatures légendaires apprécieront la description des êtres fées.
Tu connais ma fascination pour le monde des fées et des nymphes, je ne pouvais qu’être charmée.
Richesse de l’histoire et de l’écriture
Germain Huc utilise une plume riche, avec un goût pour les descriptions soignées. J’ai trouvé que cela se mariait bien avec le thème et l’ambiance de l’histoire. Les jolies illustrations distillées à chaque partie contribuent à rendre le voyage encore plus immersif.
J’avais l’impression de lire un livre très ancien, avec peut-être des formules magiques à ne pas prononcer à haute voix. En dépit de quelques passages qui m’ont moins parlé, j’ai passé un agréable moment en compagnie d’Alice, Flora, Martin et Eléonore.
Pour te procurer Fæe du Logis ou le songe d’une nuit d’automne, je t’invite à découvrir Le Nid du Serpent à Plumes où Germain raconte ses pérégrinations d’auteur indépendant.
Je te recommande vivement de rejoindre sa newsletter par la même occasion ; elle est rare, mais toujours passionnante.
Et si tu me découvres via cet article, rejoins la mienne tant qu’à faire 😉
Tu en parles très bien !
A mon échelle, j’espère donner envie aux gens de le découvrir, Germain fait partie des auteurs indé qui soignent leurs publications et proposent de très belles choses, un peu comme une certaine Nathalie B. 🙂
Merci de cet article !
Il me touche beaucoup. Nous avons la même passion pour les fées et je pensais bien que tu pourrais aimer cette ambiance, je suis heureux de lire que ce fut le cas.
Le mythe central de beaucoup de légendes concernant le Petit Peuple est sa relation complexe avec les humains (comme tu l’as également interprété dans ton antépénultième article) et Fæe du Logis (tu es pardonnée sur le raccourcissement du titre) est une tentative pour décrire ce que pourrait être ce thème à l’époque contemporaine.
Quant aux formules magiques, j’y travaille, mais pour l’instant, elles ne sont pas aussi efficaces que prévu 😀
Je viens de m’abonner à l’infolettre de Germain Huc grâce à toi et justement j’ai prévu de découvrir via une extrait. Le commentaire que l’auteur laisse plus haut me laisse penser que vraiment je pourrais aimer. Le dernier coup de coeur littéraire que j’ai eu c’était sur les esprits slaves (la trilogie l’Ours et le Rossignol) et justement leur lien avec les humains. C’était hyper riche et bien plus complexe qu’une simple aventure paienne versus chrétienne. Merci pour ton avis honnête !